Il n’y a pas si longtemps que j’ai trouvé le modèle de gestion le plus facile à exercer: celui de rester moi-même et d’être émotionnellement branchée!
Après plus d’une dizaine d’années comme manager d’équipe, j’ai compris qu’il suffit d’être authentique même si on se sait “imparfait”. C’est grâce à cette intelligence émotionnelle qu’on m’a sélectionnée en entrevue, et c’est certainement ce que mes tests psychométriques ont démontré. Alors pourquoi m’efforcer de «jouer» un rôle?
Il m’aura tout de même fallu passer par un modèle épuisant de gestion avant de comprendre! Je croyais, à tort, que les gens attendaient de moi que je connaisse la solution à tous leurs problèmes, la réponse à toutes leurs questions, que je sois toujours «parfaite»! J’ai donc d’abord essayé de jouer le rôle de Madame-la-boss-sait-tout-et-solutionne-tout! Et…. J’ai déçu tout le monde, y compris moi-même.
(…) Je croyais, à tort, que les gens attendaient de moi que je connaisse la solution à tous leurs problèmes, la réponse à toutes leurs questions, que je sois toujours parfaite! Et…. j’ai déçu tout le monde
Jusqu’au jour où une employée clef (que j’appréciais énormément) m’a dit : “Je ne te demande pas de me trouver des solutions, mais seulement de m’écouter!” C’est à ce moment que j’ai compris, que je devais avoir le courage de m’avouer la difficulté d’exécuter cette (simple) demande, cette action d’écoute… «juste» écouter!
Je devais lâcher prise sur la performance… et «seulement» écouter… lui poser les questions pertinentes pour l’éclairer et lui permettre de cheminer dans sa réflexion (à haute voix). Ou encore accepter qu’elle souhaite y parvenir sans moi…
À la lumière de mes expériences, de mes tests psychométriques(!), de mes lectures, et du travail de cheminement que j’ai effectué sur moi…. J’ai réalisé que d’exercer son courage émotionnel, celui qui permet d’être soi (vulnérable, authentique, emphatique et résilient), amène la réelle possibilité d’être un manager humain, aux dimensions humaines et bienveillantes. “Qui se connait soi-même connait aussi les autres”, disait dans ses mots Socrate.
L’utilisation du potentiel humain exige qu’on valorise et encourage l’empowerment (l’autonomisation) des individus autour de nous!
Au lieu d’inculquer un modèle de perfection et de «je sais tout» (mais je ne dors plus la nuit!), il me suffisait de discuter avec mes équipes, et de faire entièrement confiance à leur capacité de solutionner leurs impasses! Des phrases telles que: «Voici la solution, voilà comment nous allons procéder »… sont devenues : “Qu’attendez-vous de moi? Puis-je vous aider? Réfléchissons ensemble, quelles sont vos solutions?…” Toutes ces phrases qui impliquent et considèrent l’autre!
L’utilisation du potentiel humain, et notre rôle de leader, exigent qu’on valorise et encourage l’empowerment (l’autonomisation) des individus autour de nous! Être un leader imparfait permet aussi à nos collaborateurs d’essayer, de prendre des initiatives, de se tromper, de demander de l’aide, d’avouer leurs impasses et de souhaiter nous aider à résoudre les nôtres!
De plus, être un leader imparfait favorise du même coup l’approche collaborative!
Envie d’exercer votre courage émotionnel?
Merci Annick de partager ces belles réflexions. Bravo !
Merci Annick pour cet article qui me correspond tout à fait .
Se commettre , s investir , s impliquer et …OSER
Merci encore à toi pour ton passage “virtuel” sur notre journée – GERME en GUADELOUP