Et si le courage n’existait pas sans la volonté?
Lors de mes ateliers de formation sur le courage managérial j’aborde la nécessité de la volonté. Surtout celle de s’exercer à activer son courage afin de bénéficier de résultats fluides. Puisque le courage est un circuit neuro-biologique à développer grâce à la répétition, il faut l’entrainer avec rigueur et discipline, comme un muscle!
Tel le courage, la volonté nécessite de l’autodiscipline pour se mettre en action malgré la peur et les doutes que l’on peut ressentir.
C’est quoi avoir de la volonté?
La volonté origine de l’instinct de survie ancré en nous depuis des millénaires.
Le Larousse la défini comme cela:
- Faculté de déterminer librement ses actes en fonction de motifs rationnels.
- Pouvoir de faire ou de ne pas faire quelque chose.
- Caractère qui porte à prendre des décisions et à les conduire à terme en surmontant les obstacles.
Du latin voluntas – atis, « faculté de vouloir », la volonté fait appel à une disposition favorable et déterminante.
La volonté peut-elle exister sans courage?
L’obstacle est défini comme étant ce qui s’oppose à l’action, ce qui empêche d’atteindre un résultat. Cette définition m’amène à penser que le courage provient de la volonté de surmonter les obstacles éventuels. Il est donc difficile de dissocier ces deux éléments.
La volonté fonctionne lorsqu’il y a une combinaison de la régulation des émotions ressenties, de l’attention maintenue vers l’objectif et d’un certain désir de réussite.
Le courage n’est pas l’absence de peur, c’est la volonté de la mettre en action !
Je veux! Je peux!
On doit à la philosophie de René Descartes, l’hypothèse du libre arbitre, selon laquelle nous sommes réellement à l’origine de nos actes. Cette liberté nous offre la possibilité de réussir mais seulement si nous avons d’abord cette volonté d’agir.
Cette capacité à faire ce qui est difficile, représente la source de pouvoir. Je veux, donc je peux (pouvoir) faire cette action. C’est cette volonté qui donne le courage d’entreprendre et de commencer à agir.
Le pouvoir de la volonté, « je veux pouvoir » est selon moi la force qui permet d’avoir le courage de persévérer, celui de continuer à faire, de maintenir le cap malgré tous les éléments d’adversité. Dans le même ordre d’idée, le courage d’améliorer nécessite cette envie de faire mieux, de faire autrement et de sortir des sentiers battus. Par conséquent, la volonté d’activer cette énergie de courage et de sortir de sa zone de confort permet la mise en place des actions à réaliser.
En conclusion, encore aujourd’hui, même si nous ne sommes plus à l’âge des cavernes, l’instinct de survie permet encore l’émergence de la coopération, le partage des ressources, le travail d’équipe et l’évolution. La survie de nos organisations dépend donc de la volonté de chaque parties prenantes d’agir avec courage!